Jean-Yves Sabot : « Dire la vérité aux équipes, même si ça fait mal »

Rédigé le 24/07/2025


À l’occasion de l’été, les secrétaires fédéraux se prêtent au jeu du questionnaire de Proust, revisité en version syndicale. C’est au tour de Jean-Yves Sabot, trésorier fédéral et notamment en charge de la branche des services de l’automobile.  

Quel mot résume le mieux l’engagement syndical ? 

L’implication.  

 

Quelle est la plus grande qualité d’un responsable syndical ? 

Le dévouement.  

 

Quel a été le déclic de votre engagement syndical ? 

La convergence entre un projet de vie — être utile socialement — et ma rencontre avec les responsables de la fédération de l’époque. 

 

Quelle personnalité syndicale vous a le plus inspirée ? 

Il y en a beaucoup. Les principaux furent Michel Huc, plusieurs fédéraux de l’époque — dont les regrettés Denise Peikert et Henri Malley — ainsi que Frédéric Homez. 

 

Quel est votre principal moteur au quotidien ? 

Le sentiment que ce que je fais est utile. 

 

L’action syndicale dont vous êtes le plus fier ? 

L’intégration de l’équipe du GSEA Services Auto à FO. Convaincre cette organisation syndicale de nous rejoindre fut un défi loin d’être gagné d’avance. Ce regroupement est un réel atout pour les salariés, car il nous permet d’être plus forts. 

 

Le moment le plus difficile dans votre parcours militant ? 

Avec le recul, les nombreux moments positifs éclipsent les passages difficiles. 

 

Quelle erreur avez-vous faite dans votre parcours que vous referiez quand même ? 

Dire certaines vérités aux équipes peut être préjudiciable, mais je ne conçois pas de faire autrement. Mieux vaut leur dire la vérité, même si cela fait mal. 

 

Qu’est-ce qui fait tenir quand tout le monde lâche ? 

L’envie et les convictions.  

 

Quelle serait pour vous la plus grande victoire syndicale ? 

Que notre fédération devienne la première organisation de la métallurgie. Ce serait une vraie reconnaissance de tout le travail accompli.