Paul Ribeiro : « Voir la fierté de nos collègues me donne encore des frissons »

Rédigé le 22/07/2025


Paul Ribeiro : « Voir la fierté de nos collègues me donne encore des frissons » 

À l’occasion de l’été, les secrétaires fédéraux se prêtent au jeu du questionnaire de Proust, revisité en version syndicale. Aujourd’hui, place à Paul Ribeiro, notamment en charge des secteurs de la sidérurgie, des Métaux ferreux et non ferreux ainsi que de la Fonderie et forges. 

Quel mot résume le mieux l’engagement syndical ? 

Ce n’est pas un mot mais une phrase : penser que l’on peut changer les choses ensemble.  

 

Quelle est la plus grande qualité d’un responsable syndical ? 

La capacité de fédérer. 

 

Quel a été le déclic de votre engagement syndical ? 

Refuser de subir et vouloir être acteur des conditions sociales au sein de mon entreprise.  

 

Quelle personnalité syndicale vous a le plus inspirée ? 

J’ai été profondément marqué par certaines phrases de Jaurès sur le syndicalisme. 

 

Quel est votre principal moteur au quotidien ? 

Faire avancer les choses malgré les obstacles.  

 

L’action syndicale dont vous êtes le plus fier ? 

Après un conflit long et difficile dans mon entreprise Constellium, nous avons obtenu gain de cause. La fierté que j’ai lue ce jour-là dans les yeux de nos collègues me donne encore des frissons aujourd’hui.  

 

Le moment le plus difficile dans votre parcours militant ? 

Les obsèques d’un collègue mort dans le cadre de son travail.  

 

Quelle erreur avez-vous faite dans votre parcours que vous referiez quand même ? 

L’engagement m’a parfois conduit à des erreurs. Mais sur le moment, ce n’en sont pas : on agit parce qu’on y croit. 

 

Qu’est-ce qui fait tenir quand tout le monde lâche ? 

Les autres, ceux qui tiennent avec moi.  

 

Quelle serait pour vous la plus grande victoire syndicale ? 

Que tous les salariés comprennent que se syndiquer est le seul moyen d’agir sur les décisions qui les concernent et d’améliorer concrètement leur quotidien au travail.