Paul Ribeiro : « Voir la fierté de nos collègues me donne encore des frissons »
À l’occasion de l’été, les secrétaires fédéraux se prêtent au jeu du questionnaire de Proust, revisité en version syndicale. Aujourd’hui, place à Paul Ribeiro, notamment en charge des secteurs de la sidérurgie, des Métaux ferreux et non ferreux ainsi que de la Fonderie et forges.
Quel mot résume le mieux l’engagement syndical ?
Ce n’est pas un mot mais une phrase : penser que l’on peut changer les choses ensemble.
Quelle est la plus grande qualité d’un responsable syndical ?
La capacité de fédérer.
Quel a été le déclic de votre engagement syndical ?
Refuser de subir et vouloir être acteur des conditions sociales au sein de mon entreprise.
Quelle personnalité syndicale vous a le plus inspirée ?
J’ai été profondément marqué par certaines phrases de Jaurès sur le syndicalisme.
Quel est votre principal moteur au quotidien ?
Faire avancer les choses malgré les obstacles.
L’action syndicale dont vous êtes le plus fier ?
Après un conflit long et difficile dans mon entreprise Constellium, nous avons obtenu gain de cause. La fierté que j’ai lue ce jour-là dans les yeux de nos collègues me donne encore des frissons aujourd’hui.
Le moment le plus difficile dans votre parcours militant ?
Les obsèques d’un collègue mort dans le cadre de son travail.
Quelle erreur avez-vous faite dans votre parcours que vous referiez quand même ?
L’engagement m’a parfois conduit à des erreurs. Mais sur le moment, ce n’en sont pas : on agit parce qu’on y croit.
Qu’est-ce qui fait tenir quand tout le monde lâche ?
Les autres, ceux qui tiennent avec moi.
Quelle serait pour vous la plus grande victoire syndicale ?
Que tous les salariés comprennent que se syndiquer est le seul moyen d’agir sur les décisions qui les concernent et d’améliorer concrètement leur quotidien au travail.