Eric Keller : « Je ne lâche pas tant qu’il n’y a pas de solution »

Rédigé le 11/07/2025


 

À l’occasion de l’été, les secrétaires fédéraux se prêtent au jeu du questionnaire de Proust, revisité en version syndicale. Au tour d’Éric Keller, en charge notamment des secteurs Électrique, Électronique, Nucléaire, ainsi que Ferroviaire et Naval. 

Quel mot résume le mieux l’engagement syndical ? 

La disponibilité permanente.  

 

Quelle est la plus grande qualité d’un responsable syndical ? 

La sincérité.  

 

Quel a été le déclic de votre engagement syndical ? 

Avoir été confronté à l’injustice dans mon entreprise, pas pour moi, mais pour l’ensemble des salariés. 

 

Quelle personnalité syndicale vous a le plus inspirée ? 

Marcel Basset, qui était secrétaire de l’USM du Rhône et m’a accueilli en 1993 

 

Quel est votre principal moteur au quotidien ? 

Je me lève chaque matin avec la volonté d’être utile à la société. 

 

L’action syndicale dont vous êtes le plus fier ? 

Avoir contribué à la mise en œuvre de la nouvelle convention collective et à son application dans les entreprises. Un sujet dont on parlera encore dans 50 ans. 

 

Le moment le plus difficile dans votre parcours militant ? 

Le premier plan social dans mon entreprise, en 1995.  

 

Quelle erreur avez-vous faite dans votre parcours que vous referiez quand même ? 

J’ai retiré un mandat à un délégué, à la demande des militants. Il a ensuite été très hostile envers FO. Sur le moment, j’ai cru que c’était une erreur, mais la suite m’a prouvé le contraire. 

 

Qu’est-ce qui fait tenir quand tout le monde lâche ? 

Tant que je n’ai pas trouvé de solution à un problème, je tiens bon. C’est dans mes gènes. 

 

Quelle serait pour vous la plus grande victoire syndicale ? 

Que FO devienne la première organisation dans la métallurgie. J’en rêve depuis longtemps, ce serait mérité.