Loir-et-Cher : une USM combative

Rédigé le 26/10/2025


Les métallos FO du Loir-et-Cher se sont retrouvés le 14 octobre à Blois, à l’issue d’un séminaire de formation, dans les locaux de l’Union départementale, pour l’assemblée générale de leur USM. Réunis autour de leur secrétaire Stéphane Thouzé, en présence du secrétaire fédéral Gérard Ciannarella et de membres du bureau de l’UD41 (le secrétaire général de l’UD, Eric Gondy, étant excusé) ils se sont penchés sur le rapport d’activité relatant les grandes étapes de l’année écoulée.

Beaucoup de départements font état d’une situation contrastée lorsque l’on se penche sur leur tissu industriel, et le Loir-et-Cher ne fait pas exception à la règle, comme l’ont montré les travaux de l’assemblée générale de l’USM, le 14 octobre. A cet égard, le tour de table qui a permis aux métallos FO de relater l’activité de leurs sites était révélateur. Sur celui de Valeo Blois, la situation est morose, à l’image de celle du secteur automobile, et les métallos FO, qui voient les effectifs diminuer, se battent malgré tout pour préserver tout ce qui peut l’être et se préparer aux élections professionnelles de 2027. Chez Phinia, équipementier auto bien connu pour sa présence sur les moteurs diesel, un virage a été opéré en direction de l’hydrogène, avec de surcroît une diversification des clients, notamment dans l’aéronautique et l’armement. L’équipe FO y a accompli un travail de développement impressionnant, et les résultats ont été à la hauteur puisqu’ils ont permis à FO de devenir la 1ère organisation syndicale du site lors des élections du 30 septembre dernier. Chez l’équipementier aéronautique Daher, la reprise de l’activité redonne le sourire, et l’équipe syndicale travaille pour les salariés, avec des élections en vue à la fin de l’année. Du côté d’Enerflux, l’absence de nouveaux projets industriels et un contexte financier toujours incertain suite au redressement judiciaire de la holding du groupe nourrissent l’inquiétude des salariés. Le fabricant de mobilier urbain SPL affiche quant à lui sa bonne santé et poursuit sa croissance. Enfin, chez le spécialiste de l’outillage Husqvarna, la situation reste compliquée, avec une direction rigide et une activité qui repart enfin, mais une part toujours trop grande de produits en provenance de Chine.

Derrière ces situations qui mobilisent les métallos et l’USM, FO n’a pas oublié de poursuivre ses efforts de développement dans le département, toutes et tous ayant bien en tête la nécessité de donner toujours plus de poids à notre organisation pour créer le rapport de force sur lequel s’appuie le dialogue social. Stéphane Thouzé s’est attaché à brosser le tableau économique de la région et du département, où la situation des 66 000 salariés de la métallurgie reste préoccupante, notamment du fait de carnets de commandes insuffisamment garnis, malgré un rebond de la demande. L’aéronautique et la mécanique y sont les principaux employeurs industriels, et comme dans la plupart des territoires, les problèmes de recrutement figurent au premier rang des préoccupations des entreprises, et donc de notre organisation. Signe des temps, ce sont les profils spécialisés dans la robotique, l’automatisation et la programmation qui s’avèrent les plus recherchés.  L’Association de Développement des Formations des Industries de la Métallurgie (ADEFIM) de la région Centre et le Centre de Formation des Apprentis de l’Industrie (CFAI) tournent à plein régime, mais le compte n’y est pas…

L’activité des métallos FO du Loir-et-Cher aura aussi, en 2024, été fortement liée à la vie de notre Fédération et de notre Confédération, avec une importante participation à différents événements, des AG de syndicats aux mobilisations pour défendre les entreprises et leurs salariés, en passant par une forte présence au sein de l’UD. Conscients de la nécessité d’agir pour le développement de FO, ils ont aussi su mettre à profit la formation syndicale pour gagner en compétences, en cohésion et en efficacité.

Gérard Ciannarella a pris la parole pour conclure l’assemblée générale par un point sur les dossiers qui mobilisent l’équipe fédérale. Il est notamment revenu sur les nombreuses auditions parlementaires auxquelles a participé notre Fédération et son secrétaire général, Valentin Rodriguez, à la veille de l’été. « Elles ont été l’occasion de faire valoir une nouvelle fois, et avec un certain écho, nos positions sur l’industrie, sur la conditionnalité des aides publiques, la réindustrialisation ou encore sur la transition environnementale et énergétique », s’est félicité le secrétaire fédéral. Revenant sur le dossier de la représentativité, il a martelé la nécessité de développer notre organisation et rappelé à tous que le plan AGIR, conçu à cet effet par FO Métaux, serait au cœur de la prochaine journée des USM, le 29 octobre. Après un détour par le dispositif de communication fédérale rénové et ses dernières innovations, il a rappelé les liens unissant les métallos à la Confédération FO et les a appelés à être nombreux à son prochain congrès, qui se tiendra en avril prochain à Dijon.