Les métallos FO d’ArcelorMittal Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) se sont retrouvés le 25 juin pour l’assemblée générale de leur syndicat. Rassemblés autour de leur secrétaire Christophe Ibanez, en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, du DSC ArcelorMittal Méditerranée David Thourey (également secrétaire adjoint de l’USM13), du RSN Sylvain Ibanez et du secrétaire général de l’UD13 Franck Bergamini, ils sont revenus sur la situation d’un site frappé de plein fouet par la crise de la sidérurgie, où FO ne lâche rien, toujours aux côtés des salariés.
Malgré les difficultés autour du maintien de son haut-fourneau, la restructuration en cours sur le site ArcelorMittal de Fos-sur-Mer se fera sans suppressions nettes d’emplois, et c’est à FO Métaux qu’on le doit. Comme l’a rappelé le secrétaire du syndicat Christophe Ibanez lors de l’assemblée générale du 25 juin, FO, en organisation syndicale déterminée et responsable, a formulé plusieurs propositions d’aménagement du projet, dont la plupart ont été suivies par la direction. « Avec un seul haut-fourneau en fonctionnement, a-t-il résumé, nous devions trouver des solutions pour faire face à la baisse de production et à ses conséquences. Et nous y sommes parvenus. » L'entreprise lancera avant la fin de ce 1er trimestre 2025 la modernisation de son haut-fourneau n°1 afin d’en prolonger la durée de vie et lui permettre de prendre le relais, au 1er semestre 2026, du haut-fourneau n°2, le seul actuellement en production. Là où beaucoup se contentent de parler sans agir, FO a été seule à incarner et faire vivre le dialogue social, sur le terrain, pour défendre l’entreprise et ses salariés. Ce travail de l’équipe syndicale –dont tous les membres, soudés, se sont exprimés pour défendre leur bilan– a été applaudi et approuvé à l’unanimité. Tous ont insisté sur la nécessité, pour préserver le site et le bassin d’emploi dont il est le fer de lance, de préserver les compétences, de limiter le recours à l’APLD et de rester plus mobilisés que jamais. La forte affluence à l’assemblée générale, avec la présence de femmes, de cadres et de jeunes, a également été une belle illustration de l’important travail de développement mené sur le site, et a été saluée comme il se doit.
Prenant la parole au nom de l’UD13, Franck Bergamini s’est réjoui de voir qu’après le développement du pôle industriel et syndical que constituait Airbus à Marignane, le département pouvait s’appuyer sur un nouveau point d’ancrage avec le bassin qui a grandi autour d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer. Il s’est également félicité des bons liens entretenus avec les métallos FO et de leur participation à la vie de l’UD. Paul Ribeiro lui a succédé à la tribune pour évoquer la situation nationale. « L’industrie a longtemps eu une place prépondérante dans la production de richesses de notre pays, et elle doit la retrouver », a martelé le secrétaire fédéral. S’alarmant de constater que la parade tarde à venir, il a considéré comme peu probable que la logique de marché qui a mené à cette situation fournisse les solutions pour en sortir. Force de propositions, notre organisation entend bien apporter des solutions. Sur le dossier de la décarbonation, après avoir rappelé que l’industrie n’est pas l’ennemi du climat mais son alliée, il a rappelé la demande de FO Métaux d’un moratoire, tant l’opération est mal menée. « Fermer les rares hauts-fourneaux qui subsistent en France alors que plusieurs centaines sont en activité autour du globe n’arrêtera certainement pas le changement climatique, a-t-il cinglé. Ce combat doit être mené, mais il faut le faire intelligemment ! » Pour appuyer les positions et revendications de notre organisation, a-t-il conclu, il faut être forts. A cet égard, il a rendu hommage au travail mené par les métallos FO de Fos-sur-Mer pour hisser FO Métaux à la première place et a rappelé que c’est l’ensemble des adhérents, militantes et militants qui sont la pierre angulaire de notre syndicalisme. « Ils peuvent être fiers de leur syndicat et de la force qu’il représente, car le syndicat c’est eux ! »