Après la mobilisation du 18 septembre, toutes les organisations syndicales ont donné au Premier ministre, Sébastien Lecornu, jusqu’au 24 septembre pour répondre à leurs revendications communes, avec en premier lieu l’abandon des plans d’économies du précédent gouvernement, la remise en cause de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, davantage de justice fiscale et la conditionnalité des aides publiques aux entreprises.
La France ne pourra répondre aux défis qu’avec une industrie pérenne
La Fédération FO de la métallurgie soutient évidemment ces revendications, mais nous appelons aussi à un engagement ferme du Premier ministre sur la réindustrialisation de notre pays. Nous ne cessons de le répéter : la France ne pourra répondre aux défis sociaux, environnementaux et géopolitiques qu’avec une industrie pérenne et souveraine. C’est pourquoi nous demandons : un soutien massif aux filières stratégiques et à la R&D ; la mise en œuvre de mécanismes anti-dumping efficaces ; des investissements dans la production et l’innovation ainsi qu’un moratoire sur certaines obligations environnementales contre-productives.
Notre compétitivité repose sur l’investissement, la formation et la reconnaissance du savoir-faire
Notre compétitivité industrielle ne peut pas se résumer au coût du travail : elle repose avant tout sur l’investissement, la formation, la stabilité et la reconnaissance du savoir-faire des salariés. Le dialogue social doit aussi prendre toute sa part dans les transformations industrielles. C’est en faisant de la réindustrialisation un axe stratégique que le futur gouvernement créera les conditions les plus propices à l’emploi et à la justice sociale.