Les métallos FO sarthois se sont retrouvés le 2 avril au Mans, dans les locaux de l’Union départementale, pour l’assemblée générale de leur USM. Rassemblés autour de leur secrétaire Emmanuel Royer (également membre du bureau de l’UD, comme le secrétaire des Métaux du Mans, Stéphane Martineau, lui aussi présent), et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, ils ont dressé le bilan de l’année 2024 avant de consacrer leurs travaux à la priorité de notre organisation : le développement syndical.
C’est une année d’action et de négociation qu’aura vécu l’USM de la Sarthe en 2024. L’un des épisodes marquants, comme l’a relaté Emmanuel Royer dans son rapport d’activité, aura été le combat des métallos FO du site Valeo de La Suze-sur-Sarthe, avec l’indéfectible soutien de l’équipe de l’USM. Malheureusement, malgré l’intervention de notre organisation, l’usine, qui avait été mise en vente par la maison-mère en juillet 2024, cessera finalement son activité et fermera ses portes fin avril, entraînant la suppression de 240 emplois. Près de 85 % des salariés du site avaient fait savoir fin mars leur avis favorable concernant la proposition formulée par la direction du groupe, aboutissant le 28 à la signature du PSE. L’avenir n’est pas pour autant noir sur ce bassin industriel en difficulté, car il fait partie d’une sélection de neuf sites à réindustrialiser, mis en avant par le Conseil régional et la préfecture de région. Il intéresserait également des repreneurs. Autre dossier qui a mobilisé les métallos : la campagne pour les élections TPE, fin 2024, menée main dans la main avec l’Union départementale.
Côté négociations, la valeur du point a tenu, comme à l’accoutumée, le haut du pavé. L’équipe de l’USM a également été des plus actives lors des échanges visant à mettre au point le règlement intérieur de la Commission paritaire territoriale de négociation (CPTN), une institution qui incarne le dialogue social dans les départements, niveau de négociation cher à notre organisation. Déjà bien occupée, l’USM n’en a pas moins trouvé le temps d’œuvrer avec succès au développement syndical, en soutenant les nouvelles équipes de Garanka, de Trigano et de Técalemit, qui est d’ailleurs sortie en première position, et sur les trois collèges, des élections professionnelles qui ont suivi son implantation. Elle a aussi consacré de l’énergie à appuyer les plus anciennes, comme chez Legrand, Mecachrome ou Souriau, pour les aider à réussir leur renouvellement.
De développement, il a beaucoup été question lors de l’intervention du secrétaire fédéral Paul Ribeiro. Nécessité de cartographier les implantations existantes, recenser les causes de la disparition ou du déclin de certaines, lister les raisons qui font le dynamisme et la vitalité d’autres, s’assurer du partage des informations adéquates et utiles au développement avec les personnes les plus directement concernées, faire l’inventaire des outils existants et préciser leur utilisation, supprimer les cloisonnements qui empêchent parfois la communication dans un territoire ou une entreprise ; bref, « faire un état des lieux aussi complet que possible pour ensuite l’améliorer, telle est la tâche préalable indispensable à l’établissement de tout plan de développement et au lancement des opérations », a résumé Paul Ribeiro, constatant que les territoires ne s’emparaient pas tous de cette démarche avec la même efficacité. Rappelant que l’USM est le lieu où resserrer les liens entre équipes pour des actions toujours plus payantes, il a révélé qu’un plan fédéral était en cours de conception pour épauler les USM. Néanmoins, ce sera demain à elles de le connecter aux réalités du terrain, au plus près des salariés, là où le syndicalisme prend sa source : dans les entreprises. Il a conclu cette longue session d’échange par un point sur l’actualité fédérale, économique, industrielle et sociale, avant de revenir sur la notion de fédéralisme et de souligner tout ce que peut apporter aux militants et aux équipes la formation syndicale.