L’équipementier Valeo subit une troisième vague de licenciements, qui prévoit cette fois de frapper plus de 1000 salariés. Dans une logique à court terme axée sur des gains financiers immédiats, la direction semble vouloir redresser sa trésorerie uniquement en abaissant sa masse salariale. Une telle stratégie est pourtant difficile à justifier d’un point de vue économique : les indicateurs industriels de l’entreprise révèlent une augmentation de 40 % des profits sur les deux dernières années. D'autres solutions pouvaient donc largement être mises en œuvre.
Entamées il y a quatre mois, les négociations sont toujours en cours. La direction campe sur ses positions, alimentant un climat tendu. Les montants actuellement proposés varient entre 60 000 et 90 000 euros, selon la catégorie professionnelle et l’ancienneté. Les salariés revendiquent une revalorisation de leurs indemnités de départ, estimant qu’une hausse de 25 à 30 % serait justifiée au regard de la croissance de 40 % enregistrée par Valeo. Comme le soutient l’équipe FO, leur engagement et leur contribution aux résultats de l’entreprise doivent être reconnus. “Si aujourd’hui un salarié avait 60 000 euros, nous demandons 100 000 euros, soit une hausse de 40 %, précise Bertrand Bellanger, coordinateur FO Valeo. C’est un minimum que Valeo doit, au vu des résultats obtenus sur les deux dernières années.”
Si aujourd’hui un salarié avait 60 000 euros, eh bien nous demandons 100 000 euros, soit une hausse de 40 %
L’usine de production de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe) et le centre de recherche et développement de La Verrière (Yvelines) vont fermer, impactant environ 600 personnes. Particulièrement préoccupante, la fermeture du site de La Suze risque d’aggraver une situation économique locale déjà fragile. De nombreux salariés y travaillent depuis une vingtaine d’années, souvent avec un faible niveau de qualification.
Par ailleurs, d’autres salariés du groupe vont perdre leur emploi malgré le maintien de leur activité. Pour que chacun d’eux puisse obtenir de quoi se retourner, l’équipe FO poursuit son action en continuant d'entretenir le dialogue social. “Aujourd’hui, nous avons réussi à programmer de nouvelles réunions de négociation, explique Bertrand Bellanger, coordinateur FO Valeo. Nous ne baisserons pas les bras. Il n’est pas entendable que nous n’obtenions pas mieux que ce que propose actuellement la direction."
Nous ne baisserons pas les bras. Il n’est pas entendable que nous n’obtenions pas mieux que ce que propose actuellement la direction