USM du Territoire-de-Belfort : tout pour le développement

Rédigé le 28/01/2025


Les métallos FO belfortains se sont retrouvés le 23 janvier à Belfort pour l’assemblée générale de leur USM. Rassemblés autour de leur secrétaire Catherine Caneva, en présence du secrétaire fédéral Eric Keller, du secrétaire général de l’UD90 Sébastien Mercier et du secrétaire général de l’Union locale d’Audincourt, ils se sont penchés sur le rapport d’activité 2024.

« Notre priorité est celle de la Fédération : le développement ! » Avec ces mots ouvrant son rapport introductif, la secrétaire de l’USM90 Catherine Caneva a tout de suite donné le ton, lors de l’assemblée générale de la structure, le 23 janvier dernier. Soulignant qu’avec le niveau de représentativité, c’est la place de notre organisation à la table des négociations qui se joue à chaque cycle électoral, elle a martelé la nécessité d’œuvrer collectivement à faire grandir FO. Elle a d’ailleurs rappelé la mise en place par FO Métaux d’un plan d’action en ce sens, articulé au plus près du terrain avec le concours des secrétaires fédéraux. « Il ne faut pas s’y tromper, a-t-elle résumé : c’est de notre capacité à défendre les intérêts des salariés qu’il s’agit. » Elle a, à cet égard, invité les métallos FO à recourir à l’offre de formation fédérale, indispensable pour la pratique d’un syndicalisme responsable. Les différentes sessions qui se sont tenus dans le département en 2024 ont d’ailleurs été plébiscitées, ainsi que l’a expliqué la secrétaire de l’USM.

Elle a ensuite détaillé l’activité de l’USM sur le volet de la négociation collective, basée sur les spécificités de l’accord autonome du Territoire-de-Belfort, notamment au plan salarial, avec la valeur du point. Elle n’a pas caché qu’à son sens, « c’est surtout le développement des formations aux métiers de la métallurgie qui constitue le meilleur levier de pérennité et de sauvegarde des savoir-faire industriels dans notre région ». Elle s’est également félicitée de la signature avec l’UIMM d’un accord sur les formations de reclassement pour le maintien de l’emploi. La secrétaire de l’USM90 a aussi confié l’inquiétude des métallos du département quant à l’avenir de l’automobile, pour le moment relativement bouché, ainsi que pour les progrès de la filière hydrogène. Le travail de l’USM étant celui d’une équipe et non d’une seule personne, Catherine Caneva a remercié pour leur soutien et leurs efforts les UD du Doubs et du Territoire-de-Belfort, la Fédération et les responsables des USM de Bourgogne-France-Comté ainsi que les retraités FO.

Enfin, Eric Keller a pris la parole pour la conclusion des travaux de l’assemblée générale. Evoquant l’application de la grille salariale pour les minimas en 2024, il est revenu sur la mise en place de la nouvelle classification. Le sujet était d’autant plus brûlant que les négociations sur la valeur du point se tenaient au même moment dans le Territoire-de-Belfort. Le secrétaire fédéral s’est exprimé sur les enjeux de ce dossier, qui se situent au plan tant départemental que régional. En effet, les chambres patronales des quatre départements de Bourgogne-Franche-Comté (Yonne, Nièvre, Côte-d’Or, Saône-et-Loire) nourrissent de longue date l’ambition d’uniformiser la valeur du point au niveau de la région. « Hors de question d’accepter une négociation unique au lieu de quatre, a tonné Eric Keller. FO s’est battue pour conserver le niveau territorial dans le cadre de la nouvelle convention nationale de la métallurgie, ce n’est pas pour le voir dissout dans un niveau régional ! » Il a ajouté, comme un défi, qu’à tout prendre, il faudrait mettre l’ensemble des garanties contenues dans les accords autonomes des départements et les mettre sur la table pour qu’une telle négociation ait un sens. Il a poursuivi en abordant la situation économique, un point fort apprécié sur cette terre d’industrie qui concentre automobile, mécanique et ferroviaire, avant d’achever sur les évolutions en cours au sein de la Fédération.