Alors que la Confédération FO consacrait mercredi une journée à l’Intelligence Artificielle dans le monde du travail, le secrétaire général de FO Métaux, Valentin Rodriguez, détaille les positions de la fédération sur le sujet.
Quelle est la position de FO Métaux sur l’intégration de l’IA dans le monde du travail ?
L’intelligence artificielle est déjà implantée dans les entreprises, il est illusoire de vouloir la balayer d’un revers de main. Nous ne sommes pas réfractaires au principe mais nous devons veiller à ce que l’IA soit un outil au service des salariés et non un fossoyeur d’emplois. Son intégration au monde du travail doit être encadrée grâce à un dialogue social de qualité.
Quels sont les enjeux en matière de dialogue social face à cette nouvelle révolution technologique ?
Les décisions sur les nouvelles technologies prises sans concertation mènent trop souvent à des dérives. Le dialogue social doit donc être placé au cœur du déploiement de l’IA. Les représentants des salariés doivent être impliqués dans les orientations, notamment sur les impacts en termes d’emplois, de conditions de travail et de formation afin d’accompagner le changement.
Concrètement, quelles garanties doivent être mises en œuvre pour que l’IA soit un atout pour les salariés ?
Il faut d’abord un cadre réglementaire précis qui empêche l’IA de devenir un prétexte à la suppression d’emplois ou à la détérioration des conditions de travail. La formation est essentielle : les salariés doivent être accompagnés au mieux dans l’apprentissage de ces nouveaux outils. Plus largement, les représentants syndicaux doivent être partie prenante à la prise de toutes les décisions concernant le développement de l’IA en entreprise. L’humain est et doit rester au cœur de ce processus.