BERNARD MOURGUES : Forgeron du syndicalisme moderne

Rédigé le 19/08/2024


Né au cœur du bassin sidérurgique lorrain, Bernard Mourgues commence à militer dès son entrée dans la vie active, à la Société des hauts-fourneaux de la Chiers, à Longwy. Suivant l’exemple de son père, ouvrier dans la même usine, il adhère en 1946 au syndicat des Métaux de Longwy. En décembre 1947, comme son père, il quitte la CGT, tombée sous la tutelle stalinienne, pour prendre part à la fondation du syndicat FO, dont il devient le secrétaire en 1961. Par la suite, il est désigné Secrétaire général de l’UD de Longwy, puis Secrétaire général de l’UD de Meurthe-et-Moselle, à Nancy. Membre de la Commission Administrative Fédérale dès 1966, il passe secrétaire fédéral le 1er janvier 1969, lors du IXème  Congrès de notre organisation, qui se tient à Paris, prenant en charge le secteur de la sidérurgie. En 1972, il est nommé secrétaire général adjoint de la Fédération, avant d’être élu le 5 juin 1973 comme Secrétaire général, succédant à Antoine Laval. Il représente aussi FO au Conseil économique et social au cours de la seconde partie des années 1970. A l’automne 1979, il devient élu vice-président de la section industrie et commerce au sein du CES. Il est également mandaté par la Confédération FO au Comité économique et social européen à Bruxelles. Enfin, en charge du secteur international en sa qualité de secrétaire confédéral, il donne une impulsion majeure à l’organisation et au déroulement des séminaires franco-africains, organisés par FO. Appelé au bureau confédéral en 1982, il voit Michel Huc lui succédé en tant que secrétaire général FO Métaux. Faisant valoir ses droits à la retraite, Bernard Mourgues ne demanda pas, début février 1989, le renouvellement de son mandat de secrétaire confédéral.

Lorrain et fier de l’être, Bernard Mourgues n’est pas seulement été un ardent défenseur du secteur de la sidérurgie dont il est issu. Dans sa fonction de Secrétaire général, il aide de nombreux militants de nos différents secteurs d’activités et participe également à la négociation de nombreux accords de la Métallurgie, notamment les classifications. Il œuvre aussi ardemment au niveau européen et international. « Nous lui devons beaucoup et nous garderons le souvenir d’un homme rigoureux et strict, avec un caractère très forgé et ardent défenseur de nos valeurs et de la pratique contractuelle et conventionnelle », lui rend hommage le secrétaire général de notre organisation Frédéric Homez à l’occasion de sa disparition le 13 octobre 2020, quelques jours après la tenue du congrès fédéral FO Métaux à Nice, à l’âge de 91 ans. Tout au long de sa carrière, il aura été dévoué à notre organisation syndicale et à la défense des salariés. »