Les métallos FO des Bouches-du-Rhône se sont retrouvés le 14 janvier pour l’assemblée générale de leur USM, qui a suivi un séminaire de formation sur le partage de la valeur en partenariat avec Malakoff Humanis. Rassemblés autour de leur secrétaire Gérard Ciannarella (également secrétaire fédéral), en présence du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Valentin Rodriguez, du secrétaire fédéral Edwin Liard, du secrétaire général de l’UD13 Franck Bergamini et des secrétaires des USM de la région PACA, ils ont passé au crible l’activité de la structure lors de l’année écoulée.
Si l’industrie connaît des hauts et des bas dans l’Hexagone, le tissu industriel des Bouches-du-Rhône fait preuve d’une forte résistance, comme l’a montré le rapport d’activité de l’USM13 lors de l’assemblée générale du 14 janvier. Malgré des fermetures de sites, l’existant continue de se développer, comme le montre la courbe de l’emploi, en croissance depuis 2022, même si on peut déplorer le départ à la retraite de salariés expérimentés. Des difficultés existent cependant selon les secteurs, notamment dans la sidérurgie, où le site ArcelorMittal de Fos-sur-Mer est en souffrance. L’inquiétude domine également chez Supersonic Imagine, spécialiste de l’imagerie médicale où FO est majoritaire, dont les fournisseurs ne sont plus payés et dont la stratégie, dictée par un fonds de pension d’Abou Dabi récemment racheté par l’américain Hologici, manque de clarté pour les salariés, qui craignent pour l’avenir de l’entreprise.
L’aéronautique, fortement représentée dans le département, ne connaît pas la crise, mais n’évite néanmoins pas les difficultés, en particulier du fait d’une supply chain qui ne suit pas la montée en cadence et se trouve en situation de faiblesse financière. Plus largement, la décarbonation de l’industrie promet d’avoir un impact majeur sur les différents secteurs présents dans les Bouches-du-Rhône. Gérard Ciannarella a rappelé à cet égard que l’industrie n’était pas l’ennemi de la transition environnementale mais bien son allié. Après un rappel des critères de représentativité et un point sur le rôle de l’USM, il s’est félicité du bon travail de développement accompli par les équipes FO. Les créations de sections se poursuivent en effet à un rythme soutenu dans le département, tandis que là où notre organisation est déjà implantée, les résultats aux élections professionnelles se maintiennent à de très bons niveaux. Les belles négociations salariales dans le 13, et plus particulièrement celle menée sur la valeur du point par l’équipe de l’USM, a été mise en valeur avant que Gérard Ciannarella ne conclut par un retour rapide sur le congrès fédéral d’Amiens, en juin dernier, et sur les changements enclenchés à la Fédération, dont la réorganisation autour de plusieurs pôles (juridique, communication…).
Franck Bergamini est intervenu pour saluer la bonne entente de l’UD et des métallos, ainsi que la forte participation de ces derniers dans la vie de l’organisation, avant de faire un point sur la situation du département. Valentin Rodriguez a pris la parole pour refermer les travaux de l’assemblée générale. Après avoir déploré que le récent discours de politique générale du nouveau Premier ministre ne fasse aucune mention de l’industrie, il est revenu sur les élections professionnelles dans les TPE (Très Petites Entreprises) qui a marqué la fin du 4ème cycle de représentativité, et qui a été caractérisée par son très faible taux de participation. Insistant ensuite la nature incontournable du développement syndical pour notre organisation, il s’est inquiété de la fragilité de notre organisation sur le 3ème collège, dont il n’a pas caché le caractère central pour l’avenir, les cadres comptant déjà pour la moitié des effectifs de la métallurgie à ce jour. Il a achevé sur la refonte en cours de la communication fédérale, tant dans le fond que sur la forme et a présenté deux nouveaux modules du plan de formation, un domaine où d’autres innovations devraient être présentées cette année.