Airbus : le grand retour des aérostructures

Rédigé le 06/03/2025


Alors qu’Airbus renforce son renforcement sur les aérostructures, après leur retour au sein du groupe en 2022, le secteur aéronautique opère un changement radical de son modèle industriel. Sur fond de rupture technologique à venir et de bataille commercial pour la domination du ciel, le mouvement s’ancre dans des considérations organisationnelles plus profondes. Il doit permettre aux avionneurs de tirer les leçons de l’histoire récente –notamment du Covid et de la crise ukrainienne– pour remédier à leurs faiblesses et à celles de leur supply chain.

Derrière, c’est aussi la question de l’avion du futur qui se joue, avec l’annonce du report du programme ZEROe, initialement prévu pour 2035, qui intervient au moment même où l’État réduit les aides à la recherche aéronautique décarbonée. L’enjeu dépasse les 70 millions d’euros de financements publics rabotés : c’est toute une dynamique collective d’innovation qui pourrait être freinée, alertent les industriels du secteur. Pour Airbus, l’équation est claire : entre un avion à hydrogène à l’avenir incertain et la nécessité d’assurer la succession de l’A320, la priorité est donnée aux avancées structurelles et à une approche intégrée des futurs appareils, même si la technologie n’est pas oubliée.

Si l’hydrogène semble avoir du plomb dans l’aile, les défis techniques de l’avion de demain restent immenses. La décarbonation du secteur aérien n’est pas le moindre d’entre eux, qui passera, à court terme, par les carburants durables et le renouvellement des flottes.

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