Les métallos FO du groupe Kone se sont retrouvés en coordination dans les locaux de notre Fédération le 7 janvier. Réunis autour de leur DSC Miguel Romera (qui a succédé à notre regretté Cédric Zielinski), en présence du secrétaire fédéral Eric Keller, ils se sont penchés sur les enjeux du projet de filialisation qui doit marquer l’année qui débute.
Pour les 2 800 salariés français de l’ascensoriste Kone, 2025 débute sous le signe de l’incertitude. Ce qui les préoccupe a été au cœur de la coordination FO qui s’est tenue le 7 janvier : la création, attendue pour le mois de mai, d’une filiale mondiale du groupe, destinée à regrouper l’ensemble de ses activités liées aux portes automatiques (qui occupent près de 500 salariés en France). Au printemps, les contrats de travail des salariés concernés seront transférés à la nouvelle entité, baptisée KDB. Pour le moment cependant, impossible de savoir précisément qui sera concerné. « L’organisation du groupe conduit les salariés à être polyvalents, explique Eric Keller, ce qui leur permet d’intervenir aussi bien sur des ascenseurs que des escalators ou des portes automatiques pour la plupart. Savoir qui passera sous pavillon KDB soulève de nombreuses questions. » Au premier rang de celles-ci, et que soulève nécessairement ce type d’opération, les métallos ont besoin de savoir ce qu’il adviendra du maintien des compétences mais aussi des emplois en France.
Le transfert du contrat social et son impérative renégociation dans les 15 mois suivants, ainsi que la nécessaire mise en place d’institutions de représentation du personnel, posent une interrogation centrale pour les salariés et pour notre organisation : celle du dialogue social, de sa nature et de la place qu’il occupera désormais au sein du groupe et de ses filiales. Les négociations se feront-elles au niveau groupe ? Par filiale ? Avec un coordinateur différent à chaque thématique ou un responsable unique ? Les possibilités sont nombreuses, et de la partition que décidera de jouer Kone découlera un certain climat social dans le groupe. De nombreuses questions juridiques découlant des transferts de contrat de travail à venir ont donc occupé une partie des travaux de la coordination. Les métallos ont conclu en mettant au point leur cahier revendicatif en vue des NAO qui doivent s’ouvrir dans les prochaines semaines.