FO Métaux au ministère de l’Industrie : le PSE chez Saunier Duval est un non-sens !

Rédigé le 19/11/2024


Une délégation FO composée par Patricia DREVON (secrétaire confédérale), Géraldine NIVON (secrétaire fédérale en charge du secteur Mécanique), des déléguées FO Saunier Duval et Secrétaire Adjoint de Union Départementale et Secrétaire des métaux de nantes,  a été reçue au ministère de l’Industrie pour faire entendre ses protestations contre le PSE injustifié dont l’entreprise fait l’objet. Ce rendez-vous a aussi été l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur l’ensemble du secteur de la mécanique en France et de rappeler l’importance de conditionner les aides publiques aux entreprises.

 
Les suppressions d’emplois préparent-elles une délocalisation ?

La direction de Saunier Duval prévoit une réduction de 30 % de ses effectifs sur le site de Nantes, soit 225 suppressions de postes sur 730. La délégation FO a rappelé aux responsables du ministère que de tels licenciements vont à l’encontre des objectifs du plan gouvernemental lancé en avril 2024, qui vise à développer des usines de pompes à chaleur en France et à créer 47 000 emplois dans le secteur. Ce projet est soutenu par des aides à l’installation pour des pompes à chaleur produites en France et en Europe. La volonté de Saunier Duval reviendrait donc à licencier dans un secteur où l’avenir semble prometteur. Ces suppressions de postes préparent-elles en réalité une délocalisation vers d’autres sites européens où les coûts de production sont plus faibles ? FO exige des garanties sur la pérennité de l’usine de Nantes et demande  qu’aucun départ contraint ne soit prononcé. Dans le cas de départs volontaires, notre organisation revendique des conditions satisfaisantes pour les salariés concernés

L’ensemble du secteur mécanique est menacé !

Au-delà du dossier de Saunier Duval, Géraldine NIVON Secrétaire Fédérale en charge du secteur a alerté le ministère sur l’inquiétude grandissante qui pèse sur l’ensemble du secteur en France. Les entreprises de la mécanique et de la construction métallique traversent une vague de suppressions d'emplois en raison de la crise de l'automobile, de la baisse d'activité dans le bâtiment et des nouvelles régulations. Depuis mai, d’autres entreprises telles qu'ELM Leblanc, AMCOR, AGCO, GIMA et Micronmax ont fait l’objet de plans de sauvegarde de l'emploi. La direction de Schaeffler a annoncé la suppression de 4 700 postes en Europe sur trois ans et la fermeture de deux sites, sans préciser leur localisation. Confrontées à des baisses de commandes, les entreprises Liebherr et Pommier Formetal ont  recours au chômage partiel. D’autres encore, comme WIBAIE et BDR Therma, sont particulièrement fragilisées. Le ministère s’est engagé auprès de la délégation à recevoir prochainement les représentants de ces entreprises.