Hier soir, Valentin Rodriguez, secrétaire général de la fédération de la métallurgie, Frédéric Souillot, secrétaire général de la confédération et Hervé Quillet, secrétaire général de la fédération de la chimie, ont été reçus par Marc Ferracci, le nouveau ministre chargé de l'Industrie. L’occasion pour la délégation FO de faire entendre ses préoccupations sur l’avenir de l'industrie en France.
Aéronautique : agir pour sauvegarder les sous-traitants
Valentin Rodriguez a échangé avec le ministre sur l’ensemble des secteurs de la métallurgie. Pour l’aéronautique, il a notamment évoqué la question de l’intégration de la « supply chain ». « Si on veut que nos fleurons se maintiennent au plus haut niveau, il faut que les sous-traitants continuent d’exister », a-t-il insisté. La discussion a également porté sur les sujets de la Défense, du spatial ainsi que de la souveraineté européenne et française dans ces domaines.
La production d’acier est une question de souveraineté
Le secrétaire général de FO Métaux a abordé le sujet de la sidérurgie, secteur vital pour l'économie française. Il a rappelé que la France était presque le seul pays à se voir imposer des objectifs de décarbonation aussi drastiques, alors que d’autres États font encore tourner des hauts-fourneaux au charbon. Cette situation crée une concurrence déloyale, au moment même où notre pays doit maintenir l’emploi de ce secteur. La production d’acier sur notre territoire étant une question de souveraineté, l’Etat doit soutenir les projets en cours en matière de décarbonation, notamment celui du site ArcelorMittal de Fos-sur-Mer.
Automobile : le passage vers l'électrique doit être une opportunité
Valentin a alerté le ministre sur l'enjeu crucial que représente la transition électrique du secteur automobile. « Il faut préserver le cap fixé mais le passage vers l'électrique doit représenter une opportunité et non se faire au détriment de l'emploi, a-t-il insisté. Il est donc impératif que cette transition soit maîtrisée avec des mesures pour protéger les salariés.» Alors que les équipementiers subissent de plein fouet de graves menaces, des mesures d’envergure doivent être mises en œuvre au plus vite pour préserver l’ensemble de notre industrie automobile.
Des échanges plus réguliers avec le ministère
Valentin a ensuite évoqué les autres secteurs de la métallurgie, dont la mécanique et le nucléaire. Il a affirmé que le renouveau industriel ne pourra se faire sans un véritable soutien des pouvoirs publics. «Il est essentiel d'accompagner les mutations technologiques, de protéger les emplois et les sites mais aussi de soutenir nos entreprises face à une concurrence internationale de plus en plus exigeante sur le plan écologique», a-t-il souligné.
La délégation FO a convenu avec le ministère de maintenir des échanges réguliers pour aborder ensemble les sujets en amont, au lieu de les traiter dans l’urgence comme dans le cadre d’un PSE.