Comme nous l’avions demandé cette semaine dans notre lettre ouverte, le secrétaire général de la fédération, Valentin Rodriguez, et une délégation FO Métaux seront reçus au ministère de l’Industrie le 8 octobre. Ce rendez-vous nous permettra d’exprimer notre inquiétude de voir les pouvoirs publics reléguer au second plan la réindustrialisation, malgré les discours officiels. D’autant que nos craintes se sont accentuées avec les annonces du nouveau gouvernement, qui souhaite réaliser 60 milliards d’économies budgétaires. Même si le premier ministre, Michel Barnier, a affirmé lors de son discours de politique générale que la France devait “amplifier son ambition industrielle”, les mesures envisagées semblent contredire cette ambition.
Les difficultés vont s’accentuer pour l’automobile
Alors que nous ne cessons de tirer la sonnette d’alarme sur les menaces qui pèsent sur notre industrie automobile, le durcissement du malus écologique sur les voitures thermiques —y compris pour les modèles les moins coûteux— devrait accentuer les difficultés. Les voitures électriques seront également impactées, puisque les aides à l’achat devraient diminuer. Comme nous l’avons vu en Allemagne, la fin de telles aides risque de faire s’effondrer le marché car les ménages modestes en ont besoin pour effectuer la transition vers un véhicule électrique.
Des conséquences néfastes sur les investissements des entreprises
Même s'il est évidemment souhaitable que les grands groupes qui réalisent d’énormes profits participent au redressement des comptes publics, la hausse annoncée de la fiscalité des entreprises risque d’avoir des effets néfastes. Une politique de soutien à la réindustrialisation doit permettre aux entreprises d’investir pour conquérir de nouveaux marchés, de développer l’emploi, et d’accentuer la recherche et l’innovation, afin de faire de la France un acteur majeur de l’industrie de demain.
La réindustrialisation est une nécessité vitale pour notre pays
Faire porter à l’industrie une partie du poids des économies budgétaires serait une grave erreur tant la réindustrialisation de notre pays est une nécessité vitale en termes d’emploi, de souveraineté, de dynamisme des territoires et de transition écologique. Nous le rappellerons à nos interlocuteurs le 8 octobre et nous leur ferons part de nos propositions pour redonner à l’industrie le souffle nouveau dont elle a tant besoin.